METHODE D’ELABORATION
DES
ALLIAGES
DE CUIVRE
1)
INTRODUCTION :
Les principales difficultés rencontrées au cours de l’élaboration des alliages de cuivre sont dues à l’action des gazs sur le métal liquide.
Dans
le cas du cuivre pur, la question est simple, par contre l’addition des
éléments habituellement présents dans les divers alliages industriels :
étain, zinc, aluminium, phosphore,…complique souvent gravement le problème.
L’hydrogène
est soluble dans le cuivre et sa solubilité varie avec la température en
présentant une diminution brutale à la solidification.
10
5
2
1
0
1000 1050 1100 1150 1200 1250 1300
Température,
°C
Cuivre pur 9
cm3 /
Cuivre + 10% Sn 5.5
cm3 /
Cuivre + 10% Al 4
cm3 /
Cette dissolution est très atténuée lorsque le zinc se trouve en forte proportion dans l’alliage ou quand ce métal est ajouté dans le bain pour obtenir le titre d’un laiton défini.
La
tension élevée des vapeurs de zinc ( température d’ébulition de
De plus, les laitons n’offrent pas les difficultés provoquées par le rochage que l’on rencontre avec les autres alliages de cuivre. Les différentes opérations métallurgiques s’expliquent facilement à partir de la réaction :
2H
+ O ßà H2O
D’abord,
l’hydrogène et l’oxygène dissous dans le métal sont en équilibre pour une
température avec la vapeur d’eau présente dans le bain, ou avec l’humidité de l’atmosphère
( c’est pour cela qu’il faut prendre énormément de
mesure afin de protéger les charges et les différents matériels utilisés de
toute trace d’humidité ).
De
plus, il existe un équilibre entre les concentrations relatives d’hydrogène et
d’oxygène dans le bain :
|
|
Oxygène en p. cent
C’est
la base de la méthode d’oxydation-réduction : la teneur en oxygène est
augmentée artificiellement pendant l’élaboration, par soufflage d’air ou emploi
de flux oxydants, ce qui entraîne une faible concentration en hydrogène, puis,
ensuite, l’oxygène est éliminé ( Avec du phosphore par
exemple ) et l’alliage est coulé aussitôt.
2)
METHODE D’ELABORATION DES
BRONZES
Le creuset est préalablement réchauffé jusqu’au rouge cerise. Il faut ensuite effectuer un chargement dense et mettre d’abord au fond du creuset quelques menus morceaux de mitrailles, puis les lingots, en réservant une place suffisante pour l’adjonction d’une quantité de flux.
Ce flux doit être
incorporé à raison de 1 à 2% de la charge.
Carbonate de soude ( Na2CO3
) 50%
Sable Siliceux ( Si O2 ) 25%
Bioxyde de manganèse ( MnO2
) 25%
Le pourcentage ci-dessus est idéal si les matières premières sont de bonne qualité et que la fusion est très bien conduite, en revanche si il y a utilisation de matières de mauvaise qualité et que le réglage du four est incertain, le flux ci-dessus devra être plus acide afin de mieux scorifier les scories et mieux oxyder le métal liquide :
Carbonate de soude ( Na2CO3
) 30%
Sable Siliceux ( Si O2 ) 30%
Bioxyde de manganèse ( MnO2
) 40%
Ces 3 produits
devront être mélangés soigneusement et de façon la plus homogène et surtout
conservés à l’abri de l’humidité.
Le four est mis en marche en allure légèrement oxydante.
i Dans les fours à mazout, la flamme ne doit pas être
éclairante, mais vive et transparente.
La fusion doit être rapide, mais sans surchauffe, aussi les matières doivent être enfournées au fur et à mesure de la descente de la charge, en évitant tout arrêt dans l’opération.
Il faut également veiller à ce que les morceaux de métal ne se coincent pas et ne restent pas accrochés sur les parois du creuset ou de la rehausse.
L’alliage liquide et le flux sont brassés énergiquement.en général, les brassages doivent être poursuivis jusqu’à fluidification parfaite. Si cette fluidité est difficile à atteindre, par suite de trop d’impuretés ou d’une attaque trop prononcée du creuset de fusion, on peut ajouter au flux 20% de spath-fluor ( CaF2 ), afin de favoriser la formation du laitier.
Au moment de l’écumage, l’addition de sable siliceux sur le laitier est pratiquée pour l’épaissir et faciliter son enlévement.
Ensuite, l’alliage est désoxydé ; la désoxydation est
éffectuée par ajout dans le creuset d’au moins 0.5 %
de zinc, puis de
i Le phosphure de cuivre
existe sous différentes formes
-
Gaufrette
-
Grenaille
-
½ Lune
-
Tube
Après brassage et vérification de la température, l’alliage doit être couler sans attendre davantage.
En cas d’utilisation de poches de transvasement, il est
fortement recommandé de mettre au fond de la poche 30 à
La température de coulée est établie en fonction de la nature du bronze et l’épaisseur de la pièce à couler :
1140 1090 1060 1030 1180 1140 1100 1050 1200 1190 1140 1070 95 90 85 80
Sup. à
De 10 à
Inf. à